Dans ses créations, Olivier Gagnère rompt avec les conventions de la géométrie et suscite un nouvel équilibre ce qui lui vaut une place singulière dans la création contemporaine. Il aime inverser, décaler, ou donner un léger twist aux objets du quotidiens afin de les rendre unique et leur permettre de susciter une émotion. Pour ce faire, il fait régulièrement appel au savoir-faire des artisans les plus habiles. De Murano à Limoges en passant par Arita ses pièces sont conçues avec raffinement. Il puise son inspiration dans les arts décoratifs, mêlant tradition et modernisme. Fidèle à Bernardaud Porcelaine depuis de nombreuses années, son nom rime avec succès auprès de maisons telles les Cristalleries Saint Louis, Artelano, Véronèse et bien d’autres. C’est également lui qui a signé la décoration du Café Marly au Musée du Louvre en créant l’ensemble du mobilier et des luminaires. Mais aujourd’hui comme nous tous, il est confiné, chez lui, à Paris, dans un immeuble vidé de ses habitants.
Instagram : oliviergagnere
Instagram : lcv_magazine
LCV Magazine : Comment allez-vous Olivier ?
Olivier Gagnère : Comme toute personne traversant un cauchemar éveillé, je me sens juste légèrement hébété par les tombereaux d’inepties qui fleurissent quotidiennement dans nos vies ! Il parait que c’est un symptôme courant en période de pandémie; j’ai juste un peu de mal à m’y habituer !
LCV Magazine : Comment vivez-vous votre confinement ?
Olivier Gagnère : J’ai parfois l’impression d’être dans une scène au théâtre où se jouerait « En Attendant Godot » et, de devenir, moi-même, Vladimir ou Estragon !
LCV Magazine : Comment occupez-vous vos journées ?
Olivier Gagnère : Eh bien, j’attends l’acte II pour connaitre la fin de la pièce !
LCV Magazine : Est-il facile pour vous de travailler à distance ?
Olivier Gagnère: Travailler est un bien grand mot actuellement ! Chantiers et projets sont à l’arrêt ou reportés à l’automne. On attend la reprise !!!
LCV Magazine : Quels « petits bonheurs » vous aident à tenir ?
Olivier Gagnère : Voir Paris, depuis ma fenêtre, entièrement désert au petit matin. J’ai l’impression d’être à nouveau noctambule mais, sans sortir de chez moi. En deux mots : Le « voyage immobile ».
LCV Magazine : Qu’est ce qui vous manque le plus ?
Olivier Gagnère : D’enfourcher ma moto et, partir faire une virée sous ce soleil de printemps pour sentir l’air de la campagne et voir le paysage défiler.
LCV Magazine : Comment appréhendez vous l’après confinement ?
Olivier Gagnère : Cela risque d’être très « Rock and Roll » !!!
Entretien réalisé par Carole Schmitz
Discussion about this post