A l’instar de Christophe, mort à Brest où il avait été transféré, il y a quelques nuits, des suites pulmonaires du Covid 19, on aime pas Tanger par hasard. C’est que l’on aime les villes qui nous ressemblent. La marocaine indomptable, plus atlantique que méditerranéenne, plus au nord encore que Tétouan, lève le menton et campe sur un relief plus radical que celui d’autres contrées du Maroc, d’ordinaire plus rondes… L’artiste français ressentait certainement ses élans romantiques, avec le regard jeté depuis les falaises sur la mer, comme le tombeau de Chateaubriand se dresse à Saint-Malo, sur le rocher du Grand Bé. On comprend mieux l’homme, maintenant que l’on connait son amour pour la perle du détroit…
Alors la force et la sensibilité, pas l’une sans l’autre, et dans un élan non contradictoire. Le fil ne peut tenir sans la tension, mais ne vibre s’il ne sait entendre l’émotion qui s’épanche, alentours. Christophe ne semblait pas se soucier de la fragilité ostentatoire, qui s’épanouissait autour d’une colonne bien verticale, la flèche du sommet blond du crâne, pointée dans les étoiles.
Pour nous, le coup de foudre aura existé originellement grâce à l’interprétation des Mots Bleus par Alain Bashung, entendu “au casque” sur une compilation des années 90’s, une douce soirée estivale, sur un bord de piscine. Le choc fut vertigineux, et s’en suivi des dizaines et dizaines de replays compulsifs pour tenter de percer le mystère de cette grâce suspendue, et de l’émotion inlassable dedans. D’autres préfèrent ses titres des années 60’s, les années yéyés… D’autres encore certains duos.
N’hésitez pas à partager votre titre préféré sur la Story dédiée hier, sur notre compte Instagram. Nous sommes curieux de savoir quel Christophe a bercé vos nuits, une nuit, quelques minutes de votre vie…
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