Rendez-vous fixé avec Benoît Rondot à La Baule pour une découverte de ses œuvres dans la Galerie où il expose hors de l’atelier, jusqu’à fin janvier : 71 avenue de Gaulle.
L’artiste est dans l’arrière-boutique : son atelier, et, travaille ; Une atmosphère bien particulière ! On laisse à la porte un monde « Bling Bling », on entend Sinatra dont le vieux disque grésille sur un tourne-disque « collector. Benoit Rondot nous projette dans son cocon, hors du temps. Un physique à la « Tom Cruise » un regard scrutateur et profond, de tête chercheuse. De prime abord, cet homme n’est pas bavard , il est discret, « comptant ses mots. Une immersion dans un monde calme, matinée de fébrilité, avec ce créateur issu des Beaux- arts de Nantes diplômé en 1989 –DNSEP – avec félicitations du jury qui expose et dont les toiles sont entre autre à Londres Paris , New York (collections privées). Et voilà, il va falloir parler, monsieur Rondot ! Découvrant son univers, j’énonce ma première question.
Pourquoi ce travail en amont de vos toiles ? Sa réponse est sans ambiguïté : « Mon objectif premier est de ne pas voir la toile d’où ce marouflage “fait maison” « ; alors il peut travailler les objets d’antan et d’aujourd’hui. Avec une préoccupation somme toute bien dans le temps : « Qui sommes-nous, qu’allons-nous laisser, en partant ? ». Son travail, si original, est un travail de peintre historien, allié à une volonté de transcender le temps qui passe et redonner vie à l’objet : moteurs d’avion, ampoules et bobines électriques, montres prestigieuses .Nul autre que lui n’est aujourd’hui à même de créer puis de décrire ces mécanismes tellement précieux que l’horloger traduira comme prodigieusement aboutis…
Sont déclinés : moteurs, montres, locomotives, bacilles, carte routière et agglomérations ainsi mis à nu, par l’artiste. Question: Pourquoi un moteur en point de départ? Pour arriver à un univers cosmique en déclinant ces matériaux si spécifiques en de multiples facettes. Qu’est qui vous passionne ? « Laisser des traces ». Benoit Rondot n’a pas peur de parler de ses œuvres, utilise des termes « comme peinture fossile », il aborde aussi sa volonté de laisser percer à travers elles, un climat poétique. Vos motivations aujourd’hui ? Créer une véritable cosmogonie, basée sur un colossal travail avec toutes mes archives personnelles.
Des projets ? Perdre l’échelle, se retrouver dans l’univers, faire rêver les gens. Le temps presse, il faut conclure. Alors Benoit Rondot confie : Maintenant les nanotechnologies développent un autre champ visuel ; ces objets de notre quotidien, issus souvent de notre héritage, disparaissent ; il faut leur redonner un avenir. De ces toiles aux couleurs acidulées dont lui seul a le secret, d’une technique irréprochable et originale, de modèles tels les montres mis à nu ,on ne peut que ressentir une admiration immense, se trouver sous le charme, et ne plus voir ce travail phénoménal , abouti , de cet artiste atypique et tellement original ; Il nous livre en confidence un dernier message : « Mon œuvre est un cabinet de curiosités. Une banque d’images ; il a toujours été important pour moi de créer mon monde, de ne pas ressembler à ce qui existe déjà. J’ai créé mon style, c’est une cuisine particulière : une toile, oui, mais surtout une structure aux couleurs acidulée qui n’est jamais la même, en fonction de l’heure du jour et de la luminosité qui s’y attache, en mouvement permanent ; j’ai mis du temps à trouver mon monde ! 5 ans voir plus … » Merci Benoît Rondot.
Artiste Coup de cœur LCV Magazine.
Retrouvez ses œuvres sur son site : www.benoitrondot.com
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